Etudes des fragments d’architecture

Jean-Augustin Renard

Jean-Augustin Renard (1744–1807), Feuilles de premier rang d’un chapiteau Corinthien de marbre blanc, 1777. Charcoal on paper, 312 × 455 mm. DMC 2480.

Signed and dated ‘à Rome 1777’, this drawing was one of a series of studies executed after the antique by Jean-Augustin Renard when a student in Rome, and later published in Paris in Etudes des fragments d’architecture (1783). The acanthus leaf is ubiquitous in Western ornament. Supremely versatile, it can be deployed both flat (as here), or in profile. The three-quarter view of the right-hand leaf suggests that Renard may have drawn his copy after a fragment of Corinthian capital. It demonstrates how design can translate a natural form into a repeatable motif. The large size and intensely sculptural effects of the black-chalk direct attention to the motif as an autonomous structure and material object.

L’ouvrage que je propose a pour objet d’offrir une image fidèle de ces fragments d’architectures que le temps qui détruit tout semble avoir respectés. Ce sont les seuls témoins qui nous restent de la magnificence des Grecs et des Romains. C’est parmi ces masses énormes de ruines, ces morceaus de pierres et de marbres, que j’ai rassemblé en grande partie les Chapiteaux, les Corniches, le détails enfin qui composent une collection de cinquante dessins (…)

Je conçu le project d’en fair une etude particulière, et d’en former un collection qui pût, par le secours de la gravure, en prolonger la durée; j’en mesurai toutes les parties avec la plus grande exactitude: c’est alors que frappé de la beauté de ces ornements je m’attachai surtout à les dessiner avec la precision et la vérité qu’exigeait cette partie de l’architecture qu’on connaît à peine (…)

Comme j’ai senti la nécessité absolue de les dessiner de grandeur naturelle, jai profité de long séjour que j’ai fait à Rome pour me livrer à un travail qui non seulement me servirait d’autorité et de principe, mais qui me mettrai encore à même de procurer aux artists les memes avantages, et de placer sous leurs yeux des object utiles et intéressants (…) 

Parmi les nombreuses études que j’ai faites en Italie, ce sont celles-ci qui m’ont coûté le plus de peine, et j’ose espérer que si elles sont acceuillies favorablement, on me saura quelque gré d’avoir représenté ces Modèles avec toute la sévérite qu’exige l’Antiquité, et d’avoir rejeté l’idée de restaurer les parties usées ou rompues, comme plusiers artistes se le sont permis.